Toxic Story: Deux ou trois vérités embarrassantes sur les adjuvants des vaccins by Romain Gherardi

Auteur:Romain Gherardi [Gherardi, Romain]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782330071394
Éditeur: Éditions Actes Sud
Publié: 2016-10-11T22:00:00+00:00

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MONTEGO BAY, OU LE LANCEMENT DU SYNDROME ASIA

Le voyage est long entre Paris et la Jamaïque, car il faut faire escale à Miami. Ce qui m’arrache à la froidure hexagonale de ce mois de janvier 2011, deux jours après le réveillon du Nouvel An, est une invitation émanant de deux parfaits inconnus arrivée quelques mois plus tôt. Avant de lire leur lettre, je n’avais jamais entendu parler de Claire et Albert Dwoskin, un couple d’Américains fortunés vivant en Virginie. Et pour cause : le seul pont qui existe entre ces magnats de l’immobilier et le médecin-chercheur que je suis est un petit garçon malade.

Jusqu’alors en pleine santé, le jeune fils des Dwoskin se mit un jour à présenter des troubles du développement, avec régression du langage, de la communication et de l’attention, ainsi que des altérations du comportement social. Troubles du spectre de l’autisme, pour ne pas le nommer. Après la phase de sidération impuissante, ses parents voulurent en savoir plus. Leur cas était-il isolé ? Quelle pouvait être la cause de cette maladie surgie sans crier gare ? Ce qu’ils découvrirent leur valut au moins la consolation de se sentir moins seuls : de 1 sur 2 500 à la fin des années 1980, la prévalence de ce type de troubles autistiques chez les enfants est passée à 1 sur 88 aux États-Unis113. Elle est de 1 sur 64 en Grande-Bretagne, de 1 sur 38 en Corée du Sud114. Une croissance exponentielle, une véritable explosion que les Centers for Disease Control and Prevention (CDC, Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) n’expliquent guère. S’ils attribuent en partie cette hausse à un changement dans les critères de reconnaissance de la maladie, ils admettent à contrecœur que cela ne suffit pas, et se contentent d’évoquer une forte probabilité d’interaction entre des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux. (Nous ne disposons pas de chiffres pour la France.)

Comme bien d’autres parents d’enfants autistes, les Dwoskin, qui avaient scrupuleusement suivi les consignes de la Food and Drug Administration (FDA, Agence de l’alimentation et du médicament) pour vacciner leur fils, ne manquèrent pas d’observer la concomitance entre l’épidémie d’autisme et l’augmentation considérable du nombre de vaccins administrés : 69 injections recommandées aux Américains, dont 16 injections de vaccins adjuvés à l’aluminium dans les dix-huit premiers mois115 ! Cette concomitance n’avait d’ailleurs pas échappé à l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) elle-même puisque, l’attribuant au Thimerosal, un biocide conservateur contenant 50 % de mercure, elle recommanda en 1999 le retrait de ce composant des vaccins spécifiquement pédiatriques116. L’épidémie d’autisme ne cessa pas pour autant, preuve que d’autres facteurs étaient en cause. Mais les Dwoskin eurent beau interroger les autorités sanitaires, ils ne parvinrent jamais à obtenir la moindre étude documentée sur la question. S’il était hélas trop tard pour leur fils, d’autres enfants étaient menacés. Ils me citaient d’ailleurs dans leur lettre une enquête de l’université du Michigan montrant que 89 % des parents américains plaçaient la sécurité des vaccins en toute première position dans les recherches à mener en priorité117.

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